Pour préparer efficacement votre retraite, la loi PACTE a lancé le Plan d’épargne retraite PER depuis 2019 : il est destiné à tous types d’épargnants et sans distinction d’âge, TNS, fonctionnaires, salariés et cadres d’entreprise, dirigeants d’entreprise.
La meilleure manière de garantir des vieux jours financièrement confortables est d’ouvrir un PER tôt, de l’alimenter régulièrement et d’opter pour des supports dynamiques, c’est-à-dire à hauts rendements. Cependant, ceux-ci comportent des risques conséquents, qui doivent être diminués au fur et à mesure de l’approche de la retraite. C’est ce que l’on appelle la sécurisation progressive, par le biais de la gestion pilotée à horizon.
La répartition du capital en termes de support dans un PER
Votre capital n’est pas statique, il évolue grâce aux supports sur lesquels ils sont répartis. Ceux-ci sont des placements financiers et il en existe deux principales catégories : les fonds en euros et les unités de compte (UC).
Les fonds en euros constituent une poche basée sur des supports obligataires dont les risques sont modérés, ce qui sécurise votre capital. Cependant, l'épargne qui y est adossée évolue faiblement.
En revanche, les UC sont des placements financiers qui sont des actions, subissant une volatilité importante. Les rendements sont élevés en temps prospère et à l’inverse, peuvent atteindre des niveaux très bas, voire des valeurs négatives en cas de retournement des marchés.
Or, l’Etat préconise que l’épargne pour la retraite contienne à la fois des fonds en euros et des UC.
La gestion pilotée à horizon pour la sécurisation progressive du PER
Le Plan propose 2 modes de gestion :
- la gestion libre : l’épargnant lui-même choisit les allocations fonds en euros / UC, en fonction de ses attentes en termes de rendement et ce, jusqu’au rachat du PER
- la gestion pilotée à horizon : c’est l’assureur qui organise l’arbitrage du plan. Les UC occupent une part assez importante lorsque l’âge de départ à la retraite est encore éloigné. Le but est de dynamiser efficacement l’épargne grâce à leurs hauts rendements. Au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, les parts d’UC sont progressivement diminuées, tandis que les fonds en euros sont privilégiés. À 2 ans du départ à la retraite, l’épargne repose majoritairement sur des fonds en euros pour échapper aux pertes en capital.
Tout épargnant peut demander de passer du mode de gestion pilotée à la gestion libre et vice versa. Ce, à tout moment. À noter toutefois que les frais sont plus élevés lorsque les arbitrages sont confiés à l’assureur, tandis qu’ils peuvent être négociés dans le cas de la gestion libre.
Sécuriser son épargne au moyen des UC : comment s’y prendre ?
Deux solutions pour sécuriser son épargne au moyen des UC :
- choisir la gestion libre et suivre de près les différents marchés pour chaque type de support choisi. Cela implique une très fine connaissance dans chaque domaine. Par conséquent, la gestion pilotée n’est recommandée qu’à ceux disposant de cette maîtrise du fonctionnement de chaque produit et de la santé de leur marché respectif. Il est aussi question d’anticiper en cas de mauvaise conjoncture
- opter pour la diversification : “ne pas placer ses oeufs dans le même panier”, cette devise tient tout son sens dans le cas d’un investissement risqué.
Si vous souhaitez investir majoritairement dans des UC et que vous pensez que vous ne disposez pas suffisamment des informations comme mentionné ci-dessus, faire appel à un conseiller financier ou à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant est de rigueur.
Celui-ci se penchera aussi sur votre fiscalité, entre autres, sachant que le PER est un excellent outil pour défiscaliser et qu’il convient ainsi à ceux ayant une imposition élevée.